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voyage au Sri Lanka
10 janvier 2011

JOUR 02 DUBAI / COLOMBO / DAMBULLA

Lundi 10 janvier.


La deuxième partie du voyage semble plus longue car la fatigue commence à peser. Quatorze heures après notre départ de Nice, l’aéroport de Colombo est en vue, dans une brume pas très agréable. Le Boeing 737 effectue à son tour un atterrissage impeccable.

Les formalités accomplies et les bagages récupérés, nous rencontrons un charmant Sri Lankais, correspondant de l’agence, qui tient une pancarte avec Jean-Luc Bardang (surement une réminiscence des origines Vietnamiennes). Ce monsieur parle un bon français et nous emmène retrouver la voiture et notre chauffeur. Il pleut. Le véhicule, prévu pour neuf personnes, et très spacieux pour cinq. Christopher, c’est le prénom de celui qui va nous conduire tout au long de ce voyage, parle lui aussi français, même si son accent est un peu délicat à percer les premiers jours. Il nous apprend que la pluie, qui redouble d’intensité par moment, est installée depuis quatre jours. Il s’agit en fait d’une sorte de mousson qui se prolonge anormalement, faisant déborder les cours d’eau, coupant les routes, et bloquant la circulation normale. Ainsi, notre hôtel Amaya Lake, situé au nord de Dambulla, ne pourra pas être atteint par la voie normale.

C’est donc par des chemins de traverse, souvent en mauvais états, que nous allons peu à peu nous rapprocher de notre lit… car la fatigue commence à peser fortement dans tout le corps et les yeux abandonnent de plus en plus fréquemment le combat.

Finalement, après un long parcours chaotique, Christopher s’arrête au bord d’une route étroite, auprès d’autres véhicules eux-mêmes stationnés, et nous explique que nous ne pouvons pas aller plus loin avec la voiture car la route est coupée. Il va donc nous falloir continuer à pied, traverser le fleuve sur une étroite passerelle en béton où nous croisons, dans des conditions un peu acrobatiques, des Sri Lankais sur leurs mobylettes. Une équipe de costauds s’est chargée de nos bagages et nous pouvons apprécier, sous nos pieds, la violence du courant et l’importance de la crue. La route que nous devions suivre passait « à gué », ce cours d’eau. Maintenant, il y a un flux de trois mètres de haut et de dix mètres de large qui emporte tout sur son passage. Pas rassurant, même si nos compagnons locaux ne semblent pas plus perturbés que ça devant la violence des éléments. Un autre véhicule garé de l’autre côté nous permet de terminer notre première étape.

L’hôtel Amaya Lake nous attend et avec lui un confort très agréable.

  Elle est pas belle, la vie « aventureuse » ! 



Flash-back :


Comme souvent, dans un voyage, il y a des moments charnières. Cette journée du dimanche où nous arrivons à Colombo le matin après avoir pris un petit déjeuner dans l’avion risque de rester dans nos mémoires, car la fatigue que nous avions accumulée avait fini par peser lourd. A l’instant où j’écris, il est deux heures du matin, heure locale, ce lundi onze janvier et je ne dors pas, sans doute en partie à cause du décalage horaire. Mais revenons à ce voyage particulièrement ardu. En effet, aux difficultés de circulation inhérentes à l’étroitesse des chaussées, s’ajoutait l’inconfort du revêtement. Les inondations inattendues en cette saison nous ont contraints à circuler sur un réseau secondaire. Chacun à notre tour sombrions dans un sommeil perturbé. Jean-Luc, parvenant à lutter, entretenait le dialogue avec Christopher. Des averses violentes succédaient à des pluies fines. Tout au long nous voyions l’eau dévaler de gauche ou de droite, laissant de larges flaques qui se vidaient, plus loin, en ravinant la terre rouge.  Les eaux boueuses et chargées de troncs et de branchages s’enroulaient aux   piles des ponts et nous offraient un spectacle impressionnant de crues torrentielles inquiétantes.

Les habitants, habitués à ces écarts, conviennent que la saison des pluies débute « normalement » en octobre pour se terminer en décembre. Malgré des conditions pénibles nous découvrons, tout au long de cette route, une vie animées et de jolies maisons entourées de jardins. Elles alternent avec des habitats plus rustiques qui apparaissent très précaires sous ces pluies battantes. Parfois nous croisons ou doublons des bonzes, vêtus de pagnes oranges, qui se déplacent souvent pieds nus. Ils s’abritent sous des parapluies à la couleur assortie et créent ainsi des spots très lumineux sur ce fond de végétation tropicale luxuriante. Ils ne sont pas les seuls à marcher ainsi au bord des routes. Le spectacle est inattendu car les averses sont parfois violentes.

Quant à conduire ici, cela relève d’un savoir faire particulier, entièrement organisé autour de l’évitement et de l’avertissement. On pense évidemment au Viêt-Nam, avec une densité moindre mais avec la conduite à gauche, ce qui perturbe encore un peu plus notre approche. Les anglais, derniers envahisseurs, ont laissé de nombreuses traces de leur présence, même s’il subsiste, ici ou là, des vestiges Portugais et Hollandais.  

 

 

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