JOUR 08 NUWARA ELIYA - HORTON PLAINS - HAPUTALE

Dimanche 16 janvier.

Départ à l’aube, à l’heure prévue. Un 4X4 est venu nous attendre pour nous conduire dans le parc de Horton Plains. Un peu d’inquiétude, au départ, quand nous remarquons que l’engin manque cruellement de batterie et démarre à la descente. Les suspensions se révèleront très « usées », pour ne pas dire limitées à des ressorts mais si je suis là pour vous décrire un peu cette journée, c’est que tout a finalement bien fonctionné. Certes, à la montée, nous avons connu un habitacle très embué et nous avons découvert des sièges qui tenaient avec des tasseaux de bois. Sur une route qui n’en a plus que le nom, qui a perdu sa bande de roulement au profit d’un espace granuleux et truffé de trous, il nous faudra une heure et quart  et quelques tronçons avec des pentes entre dix et vingt pour cent pour atteindre l’entrée du parc. La chance n’a pas cessé de nous sourire et nous entrons dans la nature de plain pied, sous un ciel soudain bleu et ensoleillé. Nous sommes parmi les premiers sur place et, sur les conseils de Christopher, qui choisit de nous laisser aller, nous effectuons le tour à l’envers de celui que proposent les guides et autres dépliants. Nous serons quatre, et pendant une heure et demi, nous serons seuls, avant de croiser le premier groupe qui avançait dans le sens classique. C’est sans doute grâce à ce choix que nous aurons la chance d’apercevoir, dans une partie très dense, les fameux grands singes endémiques et dont le cri et tellement étrange.

Les chutes d’eau, des points de vue impressionnant, une jolie lumière, tout y était pour que ces trois heures de balade nous enchantent. Ensuite, il bien fallu remonter à bord du « shaker » pour l’heure et quart de retour.

Après le repas de midi pris à l’hôtel, nous retrouvons notre Nissan adoré, avec nos bagages et notre confort. Heureusement d’ailleurs car le parcours jusqu’à notre point de chute pour la nuit suivante, une chambre d’hôte, sera assez long et pénible, avec de longues parties en travaux, parfois avec une circulation alternée.

Il est 17h30 et la surprise est totale. Il s’agit d’une maison construite autour d’un énorme rocher qui apparaît dans les chambres immenses, dans les salles de bain, dans les séjours. La deuxième surprise vient du fait que les pièces laissent passer l’air entre la toiture et le haut des murs. Les toilettes et les salles de bains ont des murs qui s’arrêtent à deux mètres de haut et se terminent par une grille en fer forgé. Ces espaces permettent à des oiseaux, à des petits rongeurs, à des lézards, à des moustiques de voyager. Les moustiquaires ne seront pas superflues.

La bâtisse est accrochée à une pente couverte de théiers. 

L’autre bâtiment, le restaurant, est lui construit autour d’un arbre. A notre arrivée, un jus de fruit frais nous est offert et on nous demande ce que nous souhaitons pour notre dîner. Un Curry à l’indienne s’impose. Comme nous avons insisté pour du « sweet », nous nous régalons à déguster les onze plats servis autour d’un riz blanc. Un vrai bonheur avec des gens charmants.